Perfection vs excellence

Viser la perfection ou l’excellence,
quelle stratégie adopter pour marcher sur l’escalier de la réussite ?

Je me souviens de l’un des plus beaux cadeaux que j’ai reçus jusqu’à présent : une Opel Corsa de 91 (paix à son âme) dénichée par mon grand-père. Ma titine était loin de pouvoir frimer sur l’autoroute ou de péter plus haut que son réservoir. Certes, elle ne correspondait pas aux critères de beauté de l’industrie automobile, mais je n’ai jamais eu honte d’elle. Pourtant, c’était le genre où l’on se dit qu’un accro de plus ou de moins ne fera pas de différence… Vous voyez ?
En attendant, elle a fait son job mieux que personne ne l’aurait imaginé et elle était là quand j’avais besoin d’elle.
Bref, je l’aimais ma voiture démodée ! Tout ça pour dire que la réalité du monde ne compte pas.

Ce qui compte c’est votre perception.

Bien sur que les coloriages des gamins de 2 ans sont décevants, mais personne ne doute qu’ils feront des progrès.
Bien sur qu’un sourire appareillé n’est pas des plus glam, pourtant tout le monde sait que c’est pour quelque chose de meilleur.
Alors, pourquoi serait-on capable de percevoir au delà des apparences pour les autres et pas pour nous ?

• Depuis quand avez-vous cessé de porter un regard bienveillant sur vous-même ?
• Depuis quand avez-vous arrêté de croire en vos capacités ?
• Depuis quand ne percevez-vous plus que la rouille de votre couple sans détecter la qualité du moteur ?
• Pourquoi ne pas percevoir du potentiel dans vos circonstances actuelles ?

Être un Schumacher ou un Jacky,
ça se décide.

On ne peut pas changer nos circonstances, mais on peut agir pour être le fruit de ses choix.
Peu importe votre véhicule (votre corps), vous êtes maitre de poser des actions à la hauteur de vos ambitions et surtout de vos priorités.

Vous êtes frustrée d’avoir un ventre brioché ?
On peut décider si un gâteau de plus ou de moins, ça fera une différence.
On peut aussi définir que ce n’est pas la priorité et se resservir en pleine conscience de son choix, donc sans culpabilité.

• Quels sont vos objectifs ?
• Dans quel ordre de priorité souhaitez-vous vous en occuper ?
• Quels sont tous les petits pas que vous pourriez faire pour commencer à vous occuper du premier objectif ?
• Quelle action choisissez-vous de faire aujourd’hui ?

Vous êtes libre de penser qu’un accro de plus ou de moins sur la carrosserie ne fera pas de différence.
Ou bien vous pouvez chérir ce que vous avez déjà et faire de votre mieux, un jour à la fois, un pas à la fois.

Ne soyez pas parfaites, soyez excellentes.

La femme parfaite ne veut rien lâcher. Elle s’impose que tout soit fait en même temps et perd pied quand elle réalise combien sa vie est différente de ce qu’elle avait imaginé. Visant toutes les marches à la fois, elle finit en grand écart condamnée à se gameller. Elle devient victime de ses propres exigences. Elle vit sous la loi et l’accusation. Son juge intérieur ne lui laisse aucune chance. Elle recherche un idéal sans tenir compte de ses besoins et détruit son estime personnelle. Elle vise le niveau où elle n’aura plus rien à apprendre et où plus rien ni personne ne pourra lui dire que ce n’est pas encore assez. Elle se nourrit du regard des autres et recherche constamment l’approbation et la confirmation de son identité. Elle agit pour mériter et (se) prouver qu’elle est une « bonne » personne, en vain. Elle ne souhaite pas faire mieux qu’elle même, mais mieux que les autres.

La femme qui recherche l’excellence avance un pas à la fois et fixe des priorités. Consciente qu’elle ne peut pas être au four et au moulin, elle lâche prise et savoure chaque avancée. Elle sait qu’à chaque jour suffit sa peine et s’offre une nouvelle chance de faire mieux chaque matin. Elle vit sous la grâce et la bénédiction. Elle recherche la meilleure version d’elle-même en tenant compte de ses besoins et de sa valeur incomparable. Elle sait qu’elle aura toujours besoin d’apprendre. Elle marche sur l’escalier de la réussite en sachant que si elle se trouve en bas d’une marche, c’est qu’elle est aussi en haut de la précédente. Elle recherche ce qui lui est adapté et ne craint pas d’être rejetée pour ses actions. Elle s’alimente de sa propre énergie et ne se sent pas mise en danger par les autres femmes, car elle n’a rien à leur prouver. Elle sait ce qui la rend unique et la reconnaissance des autres n’est que la cerise sur le gâteau.

Cessons les auto-tamponneuses.

• Et si on arrêtait de se foncer dedans et d’être en concurrence les unes avec les autres ?
• Et si on aimait ce qu’on a sous le capot sans envier le moteur d’à côté ?
• Et si on pouvait reconnaître les dons et les atouts d’une voisine sans se diminuer ?
• Et si on cherchait à accomplir sa légende personnelle plutôt que de se comparer ?

Parce que la vie est faîte de pannes, de batterie à plat, d’accidents, de dérapages, de virages dangereux et de chaussée glissante, j’ai personnellement envie et besoin d’être solidaire. À commencer avec moi-même. Pour que cette petite voix intérieure rabat joie ne vienne pas tout saboter. Pour que je sois mon meilleur co-pilote. Pour que malgré les ratés je puisse me relever. Pour que je sois capable d’aimer comme j’ai appris à m’aimer : sans condition de perfection.

En fait, peu importe ce que le monde dit de vous, ce qui compte c’est ce que vous en pensez et ce que vous faites pour être exactement la personne que vous voulez être : HEUREUSE.

Alors, quelle est votre stratégie ?