Tu connais l’obsession du parfait jusque dans ta culotte ?
Aujourd’hui j’ai eu envie de parler du slip de la vraie vie, parce que le syndrome du « pas assez » frappe aussi nos parties intimes.
Je ne compte pas lancer un débat épilatoire, parler du fameux ticket de métro, ni dénoncer la honte et la culpabilité que peuvent ressentir certaines femmes et pourquoi pas certains hommes à voir des poils dépasser de leur élastique.
Mais j’ai découvert qu’il existe tout un business du paraître qui soumet le corps des femmes et des hommes à des critères de beauté que je n’avais pas envisagés : vulve symétrique et blanchiment du pénis. Voilà des pratiques de chirurgies esthétiques dont la demande grimpe en flèche ces deux dernières années.
Avec un blog qui porte le nom de « J’arrête d’être parfaite » on pourrait croire que je suis d’office contre la chirurgie esthétique. Je ne vois pas le problème quand cela concerne un état de santé. Oui, il y a des femmes qui souffrent rien qu’en faisant du vélo, en croisant les jambes ou en faisant l’amour et leur quotidien devenu un enfer devrait pouvoir être apaisé. Pourtant je voudrais juste casser un mythe : la perfection n’existe que sur papier ou écran.
Donc osons dire les choses : il y a autant de vulves et de pénis qu’il existe de coudes !
T’es-tu déjà demandé(e) si ton coude avait la bonne forme ou la bonne couleur ?
Je ne pense pas me tromper en affirmant que certainement non…
Pourquoi ?
Parce qu’on ne te colle pas des images de coudes partout sur les abris bus, les vitrines de magasin, les pubs pour parfum et les kiosques de journaux pour que t’en viennes à te comparer en te disant « ah mais tiens, c’est comment ça chez moi » ?
Donc je me pose la question : cette obsession du parfait jusque dans la culotte est-elle la conséquence d’une génération accro au voyeurisme et à la pornographie qui vend l’image d’acteurs refaits et de stars photoshoppées ?
D’ailleurs, parlons-en et disons-le une bonne fois pour toutes…
Aucune femme au naturel n’a les seins qui se touchent. Que tu sois un homme ou une femme, pars du principe que la beauté se trouve sur ton corps tel qu’il est. La plupart du temps, le bistouris a juste besoin de passer sur les images dans ta tête, pas sur ton corps.
Comme le dit Thérèse Hargot (sexologue et éducatrice à la vie affective) dans son livre Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque), nous sommes passés du diktat de ne rien voir, rien savoir avant le mariage, au diktat de la course à la performance.
Et si on foutait la paix à ce qu’il se passe (ou pas) dans nos slips ?
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