Laisse tomber.
– « Laisse tomber j’te dis, ça vaut pas la peine ! »
– « Non, nooon, noooonn, ça va pas s’passer comme ça, attends là ohhhh, ça sfé pas ! »
– « Mais tu vois bien kça sert à rien… »
Vous connaissez la chanson ?
C’est le doux couplet d’une romance entre adultes (ADULTES ??) sous pression.
En fait, pas besoin d’avoir appris la chanson pour pouvoir la chanter. Parfois, il suffit d’un regard dans le rétro en double file à la sortie d’un rond point pour avoir TOUT dit (couplet, refrain, pont, cadence, coda et j’en passe, avec si cela ne suffit pas un joli doigt d’honneur. Dans sa tête le doigt. Quand même, DANS SA TÊTE !).
Bref, c’est la même sérénade dans le tram, à la photocopieuse, au resto, sur la route des vacances, et même avec nos progénitures qui refusent de faire la sieste, détapissent leur chambre ou courent fesses à l’air dans le salon criant « pa caca po ! »…
Vous sentez le ras-le-bol là ?
Savez-vous qu’il y a des conséquences pour vous ET votre entourage, lorsque vous devriez lâcher prise et que vous ne le faîtes pas ? Voici une liste malheureusement non exhaustive des maux liés au manque d’acceptation et de renoncement.
1) Santé fragile (fatigue chronique, maux de tête, mauvaise digestion, peau atopique…),
2) troubles du sommeil,
3) tensions musculaires régulières voire permanentes (vous connaissez l’expression « en avoir plein le dos » ?),
4) troubles sexuels,
5) anxiété, stress chronique,
6) troubles alimentaires,
7) mauvaise estime, perte de confiance en soi,
8) culpabilité, auto-sabotage,
9) jugement et reproches à tout va (se mettre à dos son entourage, détruire son couple, briser ses enfants…),
10) notoriété et crédibilité en chute libre,
11) épuisement professionnel ou parental,
12) idées noires, dépression.
Et cerise sur le gâteau, je vous offre en bonus le risque le plus grand, quand on devrait lâcher mais qu’on préfère s’accrocher : c’est simplement de perdre tout tout tout tout tout ce pourquoi on tenait bon (si c’est pas un comble ça).
À contrario, toutes ces choses sont des symptômes inscrits sur panneaux indicateurs lumineux avec feux d’artifices et confettis qui disent « STOP, fais le bilan ! »
La souffrance est toujours un signal d’alarme.
Si vous vous sentez concernée par cette liste, cela a du sens.
Non, vous n’êtes pas condamnée à être victime de la malchance, du destin, ou encore de forces invisibles.
Oui, vous pouvez faire quelque chose pour que cela change.
- Vous sentez-vous concernée ?
- Si oui, qu’est-ce qui rend votre quotidien difficile ?
- Y’a-t-il une page que vous n’arrivez pas à tourner ?
- Qu’est-ce que vous refusez de lâcher ? (une parole, une circonstance, un acte manqué, un être cher, un fantasme, une injustice, une rancune, un bout de votre histoire…)
- Depuis quand est-ce-que cela dure ?
- Quels sont vos besoins pour vous sentir bien ? (besoin de sommeil, d’autonomie, d’écoute, de soutien…)
- Quelles sont les valeurs auxquelles vous tenez pour vous sentir bien ? (honnêteté, fidélité, politesse…)
- Qu’est-ce que vous pouvez faire pour être un peu plus alignée avec vos besoins et vos valeurs ?
Vivre dans la souffrance, comme dans la délivrance inclut forcément un prix personnel à payer.
Mais quitte à payer, autant que ce soit pour la liberté non ?
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