Je vous présente le portrait de Sarah Pinto, que j’ai rencontrée lorsque je travaillais à l’agence de communication Progressif Media. Mais ça, c’était avant ! Avant qu’elle ne tombe amoureuse de la vie entrepreneuriale et qu’on se retrouve au Web Entrepreneur Day…
- En quelques mots, quelle est ton histoire ?
Je suis une jeune femme de 30 ans, une épouse, une maman et une entrepreneuse. Mon éducation m’a beaucoup marquée et m’a poussée à être très tôt exigeante envers moi-même. J’ai souvent eu le sentiment de ne pas être à la hauteur, de devoir constamment prouver ma valeur et finalement, quelle valeur ? Valais-je réellement quelque chose ? À ne pas s’écouter, ni savoir honorer sa personne on tombe dans des schémas relationnels désavantageux. Au fil des années et à force d’un travail conscient sur ma personne, j’ai pu apprendre à arrêter de vouloir être parfaite à tout prix. J’ai appris à relâcher la pression, à m’aimer davantage et m’accepter pour celle que je suis et non plus pour celle que j’essaie d’être pour les autres, et ce, quitte à me sentir rejetée.
- À quoi ressemble ton quotidien aujourd’hui ?
Mes journées commencent assez tôt (merci à ma deuxième princesse, Salomé, qui prend soin de se lever tous les jours à 06h30!). N’étant pas une grande dormeuse (5 à 6h), quand mes filles me l’accordent je prends un peu de temps pour moi tous les matins. Soit en priant ou en méditant sur ma vie, une parole, remercier pour ce que j’ai de bon et essayer de mettre une intention sur ma journée. Suite à cela, dès leurs réveils je vais m’occuper de mes poupettes. Bains, habillages, petit-déjeuners et hop, je les dépose à la crèche et à l’école maternelle. Quand c’est prévu, je vais courir avec la maman d’une copine de Sékia, ma première fille, également mampreneur. 10h retour à la maison. Soit je range un peu pendant 45 minutes, soit je me plonge de suite dans ma journée de travail et ce jusque 16h25, heure à laquelle je récupère mes filles. De 17h à 19h30, c’est le temps des kids. Un temps où mon mari et moi nous concentrons sur elles exclusivement. Nous dînons ensemble puis nous les couchons ensemble. Le livre (quand on en lit un), les chansons du soir (toujours), nous prions ensemble et remercions pour nos up de la journée, bisous-bisous et bonne nuit ! Nous nous réservons les heures suivantes pour nous deux, soit en regardant une série (merci Netflix, nous sommes de vrais geeks fans de S.F. et séries en tous genres), soit en discutant jusque 22h30. Suite à cela, je me replonge parfois dans mon boulot jusqu’à minuit, pour écrire sur Let’s Talk About mon blog d’inspiration et d’épanouissement pour les femmes, ou dans mon « Grace Book » (où j’écris les choses qui me sont arrivées dans la journée pour lesquelles je veux être pleine de gratitude).
- Si la femme que tu es à présent avait pu s’adresser à la petite fille que tu étais, toi qui connais la suite de l’histoire, qu’est-ce que tu lui aurais dit ?
« Crois en toi et en tes choix. Sois en paix avec les détours que la vie te fera parfois prendre et réjouis-toi de tout. Ne laisse aucun avis primer sur le tien. Sois plus légère, plus spontanée, vis à fond ! ».
- Concernant ton parcours personnel, qu’est-ce qui te rend le plus heureuse ?
Je suis heureuse de me sentir libre d’être celle que je veux et sais être. Aujourd’hui, je suis davantage en paix avec moi comprenant que chacun d’entre nous a son rythme, son parcours, son histoire; qu’il faut de la bienveillance et de l’amour pour soi d’abord avant de pouvoir en avoir pour les autres.
- Qu’est-ce qu’on trouve le plus dans ton panier de courses ?
Ouh lala… du sucré ! Je suis en plein rééquilibrage alimentaire, mais d’une manière ou d’une autre on peut toujours retrouver dans mon panier de course des « tue- silhouette » tels que des softs drinks (plus précisément de l’Orangina), des biscuits, de la mousse au chocolat, des pizzas… C’est terrible !
- Entre nous, qu’est-ce qui a le don de t’énerver et tu t’y prends comment pour faire baisser la pression ?
L’hypocrisie, les non-dits, la manipulation ou les double jeux, et généralement les échanges relationnels peu clairs ou «stratégistes». J’avoue beaucoup réagir de manière émotionnelle dans ce genre de cas. Pour faire redescendre la pression : je me confie dans la prière, cela m’aide.
- Un sport à déclarer ?
La marche ou la course, 1 fois par mois, pour les deux ! #LaBlague !
- La vérité sur ce que tu penses de tes cheveux ?
Quelle jolie question 🙂 Sincèrement, j’adore mes cheveux ! Je sais que cela peut paraître ridicule ou superficiel de parler de l’amour que l’on porte à ses cheveux, mais il faut comprendre que le retour au naturel de mes cheveux a coïncidé avec une période de déclic dans ma vie où je me suis dit sur un plan de développement personnel « peu importe ce que je vais trouver en retournant à la genèse de ce que sont mes cheveux, je suis prête à l’embrasser et à l’imposer au monde comme couronne de celle que je suis, sans plus aucune altération ». Mes cheveux, dont je n’avais jamais connu la réelle nature, car défrisée par procédé chimique depuis mes 5/6 ans, ont accompagné ce changement intérieur et m’ont permis de m’accepter telle que je suis. Quand je les porte en afro rebel et énorme, c’est ma personnalité que j’exprime et ce petit coup de folie dépourvu du besoin d’approbation d’autrui. J’ai pris un risque, celui de ne pas les aimer en étant face à ce qu’ils sont vraiment, comme en changeant j’ai pris le risque d’être confrontée à des parties de moi difficiles à accepter ou abandonner. Mais j’aime tout ce que je vois de mes cheveux et tout ce par quoi j’ai dû en passer pour être plus « moi » aujourd’hui. J’aime leur volume, leur force, leur versatilité, leur texture unique, leur couleur et plus récemment j’y ai découvert des frisettes et même des bouclettes comme celles de mes filles ! J’adore mes cheveux, je les chouchoute et le leur montre tous les jours ! #IloveMyCurls #ILoveMyAfro
- Parmi les 5 langages d’amour (un cadeau, des paroles valorisantes, du temps de qualité, le toucher, les services rendus), lequel te touche plus particulièrement ?
C’est drôle, j’ai lu ce livre de Gary Chapman au tout début de notre mariage. Je dirais, les paroles valorisantes. J’aime dire les choses et j’aime qu’elles soient dites.
- Quelles sont les influences qui ont marqué positivement ta vie ?
Mon père, par son acharnement inépuisable dans le travail, il n’abandonne jamais. Ma mère pour son intelligence de la vie et ses multiples ressources.
- Y’a-t-il une parole valorisante sur laquelle tu as pu t’appuyer pour te construire ?
Je n’ai pas le souvenir d’une parole en particulier mais globalement la pensée que je peux, que je suis capable et que j’ai toutes les ressources en moi. Ce sont des mots qui m’ont été répétés par mon mari, un véritable motivateur, qui n’a de cesse de me soutenir et me challenger dans toutes mes aventures.
- Quelle est LA personne que tu n’as jamais rencontrée avec qui tu aimerais partager un repas et quelle(s) question(s) tu lui poserais ?
Moi à la fin de ma vie. Je me demanderais : « quelle leçon, ou quelle approche devrais-je adopter pour naviguer au travers des derniers jours qu’il me reste ? »
- Si tu devais être enfermée dans un film pendant 1 mois, lequel tu choisirais ?
Certainement Inception, mais cela doit être assez dur psychologiquement à la longue !
- Un mot pour inspirer le coeur des femmes ?
Vous êtes assez ! Assez intelligentes, assez gentilles, assez performantes, assez drôles, assez courageuses… et vous avez ce qu’il faut. Cessons de nous dévaloriser et d’estimer que le monde entier est mieux que nous. Cessons également de nous comparer les unes aux autres. Chacune d’entre nous brille d’une lumière et d’une énergie unique, non imitable non duplicable. La seule comparaison valable devrait être celle qui existe entre celle que nous étions avant de décider de prendre notre vie en main et celle que nous devenons chaque jour un peu plus. La vraie bataille est interne.
Les femmes ont une place cruciale dans ce monde. En plus de transmettre la vie, nous nourrissons nos hommes avec des paroles d’encouragement, en veillant à ce que leurs visions et rêves restent vifs en eux. Nous construisons des générations, éduquons, valorisons. Nous sommes courageuses, pleines de ressources, de vraies reines du multitasking. Pour moi il n’y a rien qu’une femme ne puisse faire. Nous sommes des reines et nous administrons un royaume aux limites infinies. Soyons fières, soyons de belles personnes, inspirons et donnons !
❤ Merci Cindy de m’avoir donné la parole !
avec plaisir, merci à toi 😉