Je vous présente Elena Hurstel, qui a accepté de répondre à mes questions en buvant du café et en mangeant des « ciambelle » (spécialité sarde dont sa grand-mère a le secret !).
- En quelques mots, quelle est ton histoire ?
Je suis fille unique, mes parents se sont séparés quand j’étais très jeune et j’ai grandi avec ma maman. J’ai baigné dans le bain de la musique très tôt et vers mon adolescence j’ai eu la passion de l’enseigner. J’avais envie de voir les autres progresser et de partager. Sur un plan plus personnel j’ai fait quelques mauvais choix pendant mon adolescence, mais dans ces aventures j’ai pu faire de ma foi en Dieu une force.
- À quoi ressemble ton quotidien aujourd’hui ?
Une grande course parce que c’est très varié, mais je trouve que c’est une chance de ne pas savoir ce qu’est le mot « ennui ». J’ai la chance de vivre de ma passion : chanter et enseigner. Mon quotidien c’est aider les chanteurs à se sentir libre d’échanger sans barrières, chanter, composer et partager mon histoire et mes conseils. Ma mentalité est un peu comme Marcel Boungou : je me reposerai au paradis 🙂 Le temps où je suis ici est le moment que j’ai pour marquer l’histoire et changer les choses, donc je me tournerai les pouces plus tard !
- Si la femme que tu es à présent pouvait s’adresser à la petite fille que tu étais, toi qui connais la suite de l’histoire, qu’est-ce que tu lui dirais ?
« Ne perds par courage, retrousse tes manches et n’abandonne jamais ».
« Tu auras toujours quelqu’un avec toi pour t’épauler et te remettre sur pied ».
« Plus grand est le combat, plus grande sera la victoire ». (ça c’est une citation de Luc Dumont).
- Concernant ton parcours personnel, qu’est-ce qui te rend le plus heureuse ?
Je pense que c’est de voir mon entourage fier de moi. C’est important pour moi de sentir que j’ai de la valeur et je pense plus largement que c’est important pour chaque femme. J’aime partager ma passion, voir mes élèves épanouis et heureux, ça c’est mon plus beau cadeau !
- Dans quoi est-ce que tu investis le plus tes économies ?
Les friiiiiiiiiingues et les chaussures, j’ai une collection dingue… En fait ma chambre est un dressing dans lequel j’ai ajouté un lit ! Sinon j’essaye de voyager un peu, j’adore découvrir de nouvelles choses. Et j’ai aussi des projets fous, comme la sortie d’un single…
- Entre nous, qu’est-ce qui a le don de t’énerver ?
C’est pas grave si c’est long ? Je déteste l’angoisse de ne plus rentrer dans mes fringues, mais au final c’est pas si souvent, ouf ! Plus honnêtement, je n’aime pas la mauvaise volonté, l’hypocrisie et la victimisation. Qu’importe ce qui nous énerve chez les autres, le plus important est d’être une lumière et de montrer qu’une autre manière de vivre est possible. J’essaie toujours d’avoir une réponse différente et encourageante, c’est très efficace dans les situations conflictuelles.
- Un sport à déclarer ?
Pendant un temps je faisais beaucoup de sport, mais avec mon emploi du temps actuel c’est difficile. Quand j’ai arrêté de dégager du temps pour ça je me sentais hyper coupable, parce que je ne savais plus comment j’allais évacuer mes barres chocolatées. Mais depuis que j’ai une santé qui m’empêche de faire du sport, je réalise que pouvoir en faire est une chance. Donc je m’y remets dès que je peux ! Pour la petite histoire quand je fais travailler le souffle à mes chanteurs, ils pensent travailler les abdos, mais à leur grande déception, ça n’aucun effet sur le ventre plat et l’objectif bikini !
- La vérité sur ce que tu penses de ton corps ?
Compliqué. Petite j’étais « bouboule ». J’ai fais plein de régimes alimentaires et adolescente j’étais très fine parce que je ne voulais plus manger. À l’entrée au lycée j’ai pris 12 kilos et j’étais à nouveau cette fille jugée trop ronde. Le plus difficile était les critiques de ma famille. Aujourd’hui c’est pas tous les jours facile, mais j’essaye de m’accepter comme je suis.
- Parmi les 5 langages d’amour (un cadeau, des paroles valorisantes, du temps de qualité, le toucher, les services rendus), lequel te touche plus particulièrement ?
J’ai grandi dans un environnement où on exprime son amour plus avec les cadeaux qu’avec les mots. Aujourd’hui, je me rends compte que le plus important pour moi est le temps. À mon sens je ne passe pas assez de temps avec les personnes que j’aime, mais dès que je peux je visite ma famille ou mes amis. Pour moi c’est la plus belle façon d’aimer.
- Quelles sont les influences qui ont marqué positivement ta vie ?
Je pense tout de suite à Mariela Castillo Demetriou, qui est une femme que j’admire énormément. Elle conjugue vie professionnelle dans le milieu de la mode avec du temps de qualité pour sa famille et trouve encore l’énergie de tendre la main à ceux qui en ont besoin en étant pasteur à Liberté Church à Strasbourg. Je ne suis pas parfaite et on ne le sera jamais, mais Mariela prouve qu’on peut vivre à 1000 à l’heure en apportant de la bienveillance et de l’écoute autour de soi.
- Y’a-t-il une parole valorisante sur laquelle tu as pu t’appuyer pour te construire ?
Oui, c’est une lettre qui m’a particulièrement touchée quand j’étais jeune et que j’avais accrochée au dessus de mon lit. Cela s’appelle « lettre d’amour du père ». Ce texte m’a bouleversée et je le relis très souvent. Quand ça ne va pas, paf ça repart !
- Quelle est LA personne que tu n’as jamais rencontrée avec qui tu aimerais partager un repas et quelle(s) question(s) tu lui poserais ?
Ron Kenoly, un grand chanteur de gospel américain. C’est un de mes rêves, il m’a suivit dans tous mes trajets d’enfance en voiture, le CD tournait en boucle et je pense qu’il est rayé maintenant ! Certains de ses témoignages m’ont vraiment marquée, comme le fait qu’il connaisse tous les prénoms des chanteurs avec lesquels ils travaillent. Pourtant, il a des chorales de 500 ou 600 personnes, mais il les appellent tous par leur prénom. Je lui demanderais comment il a pu tenir dans ce métier, quelles sont ses expériences folles et ses conseils pour durer.
- Quelle est la chanson ou la musique dont tu ne te lasses pas ?
« Survivor » des Destiny Child. J’aime me souvenir que quoiqu’il arrive, on est des survivantes, qu’il ne faut rien lâcher ! « Je vais survivre et toujours aller plus loin, ne pas laisser tomber »…
- Un mot pour inspirer le coeur des femmes ?
La vie n’est pas un chemin facile, mais ce qui aide c’est de faire confiance en ce qui va arriver et de continuer d’avancer quoiqu’il arrive. Courage les filles, vous êtes des guerrières !
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