Cette histoire est celle d’une jeune fille qui part à la pêche aux crabes avec son grand-père. La pêche est bonne et à mesure qu’ils en attrapent, ils les mettent dans un sceau sans couvercle.

Plus la journée avance, plus le seau se remplit, et, bientôt, il y a assez de crabes pour que ceux du dessus atteignent le bord et s’échappent.

Quand la petite fille dit : « papi, il faudrait mettre un couvercle avant que les crabes ne s’enfuient ».
Le grand-père souriant répond : « non, observe bien »

La jeune fille regarde attentivement le sceau et voit que dès lors qu’un crabe tente de s’enfuir, les autres l’attrapent et le tirent à l’intérieur.

Elle demande alors : « mais… pourquoi font-ils ça ? »

Tu vois, les crabes sont comme les humains.

Dès que l’un d’eux veut sortir du lot, s’échapper de la norme, avancer dans la vie, d’autres font tout ce qui est en leur pouvoir pour l’en empêcher.

Ils n’acceptent pas que d’autres puissent réussir alors qu’eux échouent.

Quand on exprime vraiment ce que l’on peut ressentir, que l’on tente d’être soi-même, que l’on ose rêver grand, que l’on fait quelque chose qui ne se fait pas, parce que ce n’est pas dans la culture ou que cela ne correspond pas à la norme, au milieu social, ou que ça ne semble pas logique pour la plupart des gens, c’est à ce moment là que l’on rencontre de l’opposition, de l’incompréhension, du jugement, parfois du rejet, et qu’on te trouvera même égoïste ou dérangé.

Certes, si tu restes au fond du sceau tu seras bien entouré, bien au chaud dans ton bain avec tes copains. Et tu auras beau avoir l’illusion que tout va bien, tu iras tout droit à la casserole…

À l’inverse, quand tu tiens bon et rassembles tes forces pour sortir du sceau, tenter quelque chose qui ne se fait pas, tu pourras te sentir seul un moment, peut-être épuisé, mais au final tu te sentiras libre et en vie !

Aussi, tu finiras par rencontrer comme toi des crabes qui sont sortis du sceau…

Conclusion : Parfois, si personne ne nous tire vers le bas, c’est qu’on ne vise pas assez haut.