Aujourd’hui je te présente une alliée dans l’écriture de mon livre « J’arrête d’être parfaite » (éditions Eyrolles). Tu auras sans doute remarqué qu’on a le même nom. En effet, avant d’accepter d’être ma secrétaire de rédaction, Estelle fait partie de la famille 😉

En quelques mots, quelle est ton histoire ?

J’ai un passé plutôt basique, simple, celui d’une petite fille assez sage qui réussissait assez facilement tout ce qu’elle entreprenait. J’ai grandi dans une famille aimante et très vite j’ai eu envie d’aider les autres. Rapidement, j’ai su que je voulais être éducatrice spécialisée, un métier que j’exerce aujourd’hui avec passion. Malgré cette vie qui semblait parfaite, un événement est venu bousculer ma sérénité. Le 11 novembre 2015 mon papa rejoignait brutalement les étoiles… Rien ne pouvait nous laisser supposer un tel déchirement et forcément, tout se bouscule. Pour ma part, cela a révélé la personne que je suis réellement, au fond de mon coeur. Aujourd’hui ma façon de vivre a changé, je m’assume davantage, mes yeux se sont ouverts et je vois ce qui est vraiment important dans la vie. Etonnamment, mes angoisses et ma peine sont devenus ma force, mon optimisme et ma détermination !

À quoi ressemble ton quotidien aujourd’hui ?

À 23 ans, je vis en couple et je profite au maximum de ma famille. En journée je travaille avec des adolescents autistes qui ne communiquent pas verbalement. Parallèlement, je suis bénévole dans la compagnie “Danse avec mes roues”, où j’ai la chance de vivre une expérience folle avec des danseurs qui mettent leur handicap au service de l’art. Les week-ends j’anime également des cours de danse dans une MJC pour les 5-6 ans et les 9-10 ans et je profite des moments libres pour écrire sur mon blog personnel.

Si la femme que tu es à présent pouvait s’adresser à la petite fille que tu étais, toi qui connais la suite de l’histoire, qu’est-ce que tu lui dirais ?

“Estelle, profite de l’instant présent et continue de croire en tes rêves”. 
“Ne te soucie pas de l’image que tu renvoies aux autres ». 

Concernant ton parcours personnel, qu’est-ce qui te rend le plus heureuse ?

Je crois que c’est qui je suis aujourd’hui et maintenant. C’est égoïste de dire cela ? J’en sais rien, mais tant pis, j’ose et j’assume. Je suis heureuse d’être devenue la Estelle qui s’assume avec toutes ses imperfections 🙂

Quels sont les domaines où tu as (eu) du mal à lâcher prise et comment tu t’y es prise pour changer ?

D’une manière générale le lâcher prise était vraiment difficile pour moi (et ça l’est encore, parfois, souvent !). Reconnaître et accepter mes émotions m’a permis d’aller de l’avant. Et je dois dire aussi que ma passion pour la danse depuis l’âge de 7 ans m’a amenée petit à petit vers plus de confiance et de lâcher prise.

La vérité sur ce que tu penses de ton physique ?

Pour être honnête, mon corps n’est plus ma priorité. Il a beaucoup changé en quelques années et ne correspond pas aux critères de beauté des magazines. Pour autant, j’ai remarqué que je suis plus souriante et joyeuse avec des rondeurs que lorsque je faisais 40 kilos habillée !

Quels sont tes rêves ?

Depuis toute petite je disais à mes parents que je voulais écrire un livre et sauver le monde. En quelques sortes “je voudrais voir le monde danser” (comme le dis si bien Ariel, la petite sirène) et l’injustice me rend folle...

Y’a-t-il une personne ou une influence (un livre, une musique, un film, une citation…) qui a marqué positivement ta vie pour te construire ?

Pour un livre sans hésiter « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » de Raphaëlle Giordano.

Une façon de vivre ? Le hygge danois, en gros le bonheur des choses simples.

Quelle est LA personne que tu n’as jamais rencontrée avec qui tu aimerais partager un repas et quelle(s) question(s) tu lui poserais ?

Isadora Duncan, une danseuse américaine qui a révolutionné la danse. Sachant qu’elle nous a quitté bien avant que mon grand-père naisse, c’est techniquement compliqué de la rencontrer. Mais pour un repas imaginaire, je lui demanderais de me parler de sa vie. C’est une femme si inspirante qui incarne la liberté d’expression, la spontanéité et le naturel. Je crois, bien évidemment, que je lui demanderais une danse après le repas…

Quelques mots pour inspirer le coeur des femmes ?

Danse ta vie ! Ce n’est pas quand le rideau sera fermé que tu auras l’occasion d’exprimer les mouvements de ta vie. Ne regrette rien, chaque geste est beau, chaque pas est utile, chaque danse raconte une histoire belle à dévoiler au monde !