Ecrire un livre. Tout a commencé en Juillet 2015, dans une maison normande qui sentait le feu de bois, captait mal pas le wifi et logeait un paquet d’araignées. Une semaine de vacances galères, où je jonglais entre mon bébé RGO de 2 mois, la roséole surinfectée d’eczéma de la « grande » de 20 mois, et mon mari qui lorsqu’il n’était pas cloué au lit par un état grippal, passait son temps à parler projets avec les voisins d’à côté ou les gérants du domaine. Au fait, je vous ai dit que j’étais en burn-out ? Pourtant, au milieu de ces circonstances j’ai vécu un moment de grâce.
En échange de mon article Les coulisses du château, ce que l’histoire ne dit pas pour Hélène Bonhomme, j’ai saisi l’opportunité de passer 30 minutes de coaching téléphonique avec Florence Leroy, auteure de J’arrête de râler sur mes enfants, et mon conjoint.

  • Ce jour là, j’ai décidé que j’arrêtais d’être parfaite.
  • Ce jour là, j’ai dit stop au jugement et oui à la bienveillance.
  • Ce jour là, j’ai su que ma reconversion professionnelle n’était qu’une question de temps.
  • Ce jour là, j’ai osé croire qu’un jour j’aurai mon blog et mon livre…

– Comment m’y prendre ?
– Par où commencer ?

D’abord, je me suis accordé du temps. Pour écrire ? Non, pas vraiment ! Pour m’aimer…
Parce qu’écrire un livre suppose de donner de soi et de s’exposer au regard des autres.
Le temps de qualité et les paroles valorisantes étant mes langages d’amour de prédilection, j’ai rempli moi-même mon réservoir affectif. J’ai pris cette responsabilité, pour ne plus être victime de mon quotidien mais faire quelque chose pour que ça change. Je suis allée chez le coiffeur, au resto, au ciné (oui seule) et j’ai mis de la douceur dans toutes les paroles négatives que j’avais l’habitude de me dire. J’ai choisi des affirmations positives au quotidien. J’ai mis K.O mon juge intérieur avec Olivier Clerc, j’ai lu énormément, j’ai traversé la France pour participer à des conférences inspirantes et j’ai demandé de l’aide à des coachs et des psychologues pour travailler mon estime personnelle.

Dans un second temps, je me suis accordé de la valeur en me formant…
Parce qu’écrire un livre demande de trouver son style et de libérer son potentiel.
J’ai choisi une école agréée par l’Etat pour obtenir une certification de coach en développement personnel. Durant 9 mois j’ai quasiment passé toutes mes nos soirées de 20h à 00h00 le nez sur un bouquin ou l’ordi. Sauf le mardi, soirée couple 🙂 Je me suis également entourée de superviseurs en France et en Suisse, j’ai participé à des formations en ligne comme celles de Marie-Noël Damas, j’ai regardé des vidéos du TEDx, j’ai investi dans des ateliers d’écriture de la remarquable Sophie Gauthier, et j’ai écrit mes premiers synopsis.

Par la suite, j’ai mis en pratique tous les conseils dont je me suis gavée…
Parce qu’écrire un livre demande de trouver un équilibre entre sa tête et ses tripes.
J’ai mis par écrit mes besoins, mes priorités, et j’ai défini des objectifs réalisables. Un pas à la fois, j’ai bâti ma confiance en moi. Au départ, c’était juste pour complimenter ma boulangère pour son sourire toujours au rendez-vous, remercier le personnel d’entretien de l’immeuble pour son travail qui change la vie, demander un plat qui n’est pas à la carte au restaurant, dire vraiment ce que je pense sur un post Facebook propice au débat. Après, cela s’est traduit par la liberté de laisser tomber des relations toxiques, la naissance de mon blog, ma page Facebook, la création de mon Ebook gratuit et cerise sur le gâteau : être sélectionnée sur concours par l’équipe de rédaction de David Laroche.

Enfin, je me suis sentie prête à dépasser le syndrome de l’imposteur. 
Parce qu’écrire un livre demande de se sentir légitime et de dépasser ses excuses et ses craintes.
Adepte du Miracle Morning et armée d’un Google Document, j’ai écrit chaque jour dans ma cuisine, entre 5h00 et 7h00 du matin pendant 1 mois. Inutile de vous dire que je me suis aussi couchée comme les poules durant cette période et que j’ai à peine croisé mon mari ! Après tant de gestation dans mes entrailles, l’expulsion de ce livre a été rapide. J’ai distribué à 6 personnes de confiance mon texte pour avoir des retours me permettant d’améliorer mon message. J’avais une équipe pour me donner un avis sur le contenu et une équipe pour les corrections orthographiques. J’ai également passé des heures à chercher sur Instagram une illustratrice et une partenaire pour faire ma préface et j’ai contacté quelques maisons d’éditions. Dans cette aventure, j’ai fait des rencontres exceptionnelles comme Leslie Passerino et Charlotte Laurent.

Et un jour, comme une débutante j’ai chanté « mon prince viendra ».
J’ai échangé avec un éditeur qui m’a vendu du rêve, parlé de son équipe, des épreuves temps que nous aurions encore à franchir, de la psychologie des libraires et j’ai imaginé les contrées lointaines que nous pourrions conquérir ensemble dans cette aventure commune. Plus que 10 jours. Cette poignée d’heures qui me séparaient de notre prochain rendez-vous, d’une signature, d’un contrat et de mon rêve : un livre l’année de mes 30 ans. Et puis silence radio. Quasi deux mois durant lesquels j’ai téléphoné, textoté, emailé, rien. Convaincue par Les Quatre Accords Toltèques, j’ai décidé de :

  • garder mes paroles impeccables,
  • ne pas en faire une affaire personnelle,
  • ne faire aucune supposition,
  • faire de mon mieux en attendant.

Mais franchement, malgré tout mon enthousiasme, à un moment donné je me suis demandé s’il n’était pas mort gravement malade. Coup de théâtre, après avoir perdu ce que je considère de plus précieux (mon temps), il était vivant ! Voilà que j’apprends par un intermédiaire qu’un autre auteur de sa maison d’éditions a grosso modo posé un ultimatum : elle ou moi.
Hein ?!…

Pourquoi je vous raconte ?

  • Parce que considérer la « concurrence » comme des partenaires, ne l’empêchera pas de faire de vous son rival.
  • Parce que cette histoire illustre à merveille les dégâts des blessures émotionnelles dont on ne s’occupe pas.
  • Parce que là où j’en suis je ne veux pas montrer que le beau de la réalité, mais aussi les coulisses.
  • Parce que les valeurs que j’incarne et que vous trouverez toujours sur mon blog sont d’oser être authentique et vulnérable.
  • Parce que plus que jamais, je pense que le monde n’a pas besoin de femmes parfaites, mais de femmes courageuses.
  • Parce que j’ai toujours été sensible à l’injustice et que la vie m’envoie des situations qui me permettent de grandir.
  • Parce que je sais que rien ne peut nous arriver que nous ne puissions surmonter.
  • Parce que je suis convaincue que chaque épreuve est un cadeau qui cache une grande victoire.
  • Parce que oubliant ce qui est en arrière, je cours vers le but.
  • Parce que j’ai décidé de dire stop à la loi du silence.
  • Parce qu’aujourd’hui je suis à la recherche de solutions pour éditer et diffuser mon livre.
  • Parce que nous ne sommes pas obligées de nous prendre des murs, mais qu’en sortant du silence nous pouvons trouver le soutien et la solidarité nécessaires pour franchir des murs.

Avec vous peut-être ?
La suite au prochain épisode… en cliquant par ici 😉