Le parfait cadeau ne ressemble à aucun autre. Il est incomparable et vaut bien plus que tous les makeups, parfums, bijoux, bouquets, restos, tenues et sacs à mains dont une femme peut rêver !
Pour découvrir ce secret, je vous emmène en voyage, dans le souvenir d’un soir…

Un soir où vous regardiez votre bébé dormir et où vous pensiez :
« il est si beau, si parfait, je sais que je ne suis pas objective, mais tout de même… ».
Un instant où votre coeur priait incognito « aies une santé parfaite, ramène des résultats parfaits, des amis parfaits, obtient une situation parfaite, aies à ton tour de jolis enfants parfaits, steeepléé… ».

Aïe !

Dans un monde vulnérable et un quotidien rythmé d’imprévus, d’échecs et de frustrations, nous aimerions bien protéger nos enfants de l’imperfection. Si l’on pouvait leur offrir dès la naissance un ticket « bon pour une vie qui roule comme sur des roulettes », on le ferait. Pourquoi ?
Parce que nous souhaitons qu’ils soient en sécurité et aimés.

Notre besoin de perfection cache toujours un sentiment d’insécurité.

En réalité, quand nous voulons tout maîtriser, c’est que nous avons peur de ne pas être suffisante, pas à la hauteur, pas aimables.

Les imparfaites ont peur de faire tout de travers et de n’être pas assez

  • disponibles,
  • féminines,
  • performantes,
  • minces,
  • drôles,
  • douces,
  • glamour,
  • sportives,
  • fertiles,
  • compréhensives,
  • bienveillantes,
  • patientes,
  • spirituelles,
  • bref, (devinez…) parfaites !

Mais c’est quoi le problème avec la perfection ?

Le désir de perfection est une sainte carotte qui épuise les âne(sses) espérant bien s’en mettre un morceau sous la dent, mais qui n’en verront que la couleur. Loin de moi l’idée de nous comparer à des bourriques, c’est une image hein 🙂

Les affamées de perfection deviennent toujours :

  • des boulimiques du paraître,
  • des angoissées de la balance,
  • des bourreaux du coeur,
  • des anesthésistes de vérité.

La perfection épuise et isole dans la prison du mensonge et de la honte, celles qui ont besoin de grâce et de solidarité.

Tandis que les parfaites font semblant, les imparfaites ouvrent leur coeur.
Tandis que les parfaites cachent leurs ratés, les imparfaites trouvent de la compassion.
Tandis que les parfaites vivent un échec, les imparfaites expérimentent la grâce.
Tandis que les parfaites se condamnent, les imparfaites se construisent.

Les femmes qui se sentent prisonnières du sentiment de devoir toujours assurer sont comme des petites filles, verrouillées par la crainte de décevoir leurs parents, dépendantes de l’approbation des autres.

Leur coeur pense :
« Ça va ? C’est assez ? Maintenant je suis digne d’être aimée ? »
« J’ai tout bien fait comme tu veux, je suis acceptable du coup ? »
« Tu as vu mon carnet de notes, c’est assez pour croire en moi ? »

Vous n’avez pas besoin d’une autorisation extérieure pour vous aimer.

Vous n’avez pas besoin que la maison soit ordonnée pour vous accepter.

Vous n’avez pas besoin d’une carrière pour avoir de la valeur.

Je suis triste et en colère des dégâts que l’on cause quand on transmet à un être humain l’idée qu’il n’est pas suffisant, que ce n’est pas encore assez. Durant des années j’ai entendu cette phrase : « Je t’aime trop pour que tu restes comme tu es ». Peut-être avez-vous aussi entendu « c’est pour ton bien que je dis / fais ça ». Ceux qui s’expriment ainsi disent en réalité « ne viens pas déranger mes angoisses et mes insécurités, rentre dans le moule et ne fais pas de chichis » .

Certes, chercher à être la meilleure version de soi-même, persévérer et sortir de sa zone de confort est essentiel. Mais cela signifie bien être soi-même, et non la version robotisée, standardisée et arbitrée par quelqu’un d’autre.

Combien de fois vous êtes-vous regardée dans la glace en pensant « tu n’es pas suffisante », « tu n’es pas à la hauteur » ?
Qu’est-ce qui a conditionné votre mode de pensée ?

Et si le parfait cadeau était le droit à la vulnérabilité ?

Et si chaque « pas assez » était une opportunité d’apprendre sur soi et de grandir ?
Et si chaque défaut cachait une qualité ?

Parce qu’on n’sra jamais des standards, des gens bien comme il faut, je crois qu’il est temps de vous offrir le plus beau cadeau d’anniversaire, le plus beau cadeau de mariage, le plus beau cadeau de la fête des mères, et de commencer à vous dire :

« tu es imparfaite, mais tu mérites ta place,
tu es suffisante » .